Le Bell AH-1W Cobra par Pierre

Réalisation d’une maquette du Bell AH-1W.

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AH-1 pieces

Avec l’aide de Sylvain pour les détails et sûrement vos conseils, il deviendra :

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Un peu d’histoire…

FICHE DESCRIPTIVE ( source :Wikipédia)

Appareil :Bell AH-1 Cobra

Constructeur :Bell Helicopter Textron Inc

Désignation :AH-1

Nom / Surnom :Cobra

Variante :Fire-Cobra

Mise en service :1967

Pays d’origine :Etats-Unis

Catégorie :Hélicoptères

Rôle et missions :Hélicoptère de combat et d’appui-feu, hélicoptère de reconnaissance et de lutte contre les feux de forêts.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Modèle :

Bell AH-1S Cobra

Envergure :13.40 m diamètre du rotor principal

Longueur :16.18 m

Hauteur :4.11 m

Motorisation :1 turbine General Electric T53-703

Puissance totale :1 x 1800 ch.

Armement :1 canon de 20mm (ou une tourelle de nez comportant une mitrailleuse minigun et un lance-grenade de 40mm) + divers paniers à roquettes de 100mm et jusqu’à huit missiles antichars BGM-71 TOW

Poids en charge :4535 kg

Vitesse max. :275 km/h au niveau de la mer.

Plafond pratique :3950 m

Distance max. :505 Km à charge maximale et avec réserves.

Equipage :2 

Mono turbine

    • Model 209 : Le prototype avec patins rétractables.
    • Model 209 Fire Cobra : Version civile de reconnaissance destinée à la lutte contre les feux de forêts et employée aux USA[3].
    • AH-1G HueyCobra : La version originale pour US Army.
    • JAH-1G HueyCobra : Unique hélicoptère pour tester l’armement.
    • TH-1G HueyCobra : Version avec 2 sièges et double contrôle pour l’entraînement.
    • Z.14 HueyCobra : Désignation de la version de la marine espagnole pour le AH-1G.
    • AH-1Q HueyCobra : Version améliorée armée avec des missiles TOW anti-char.
    • AH-1R : Version propulsée par moteur T53-L-703.
    • Improved AH-1S : version améliorée avec un moteur T53-703 et des missiles TOW
    • Production AH-1S : version améliorée avec un cockpit rectangulaire
    • AH-1P : Version améliorée armée avec rotor compiste, cockpit à vitre plates et missiles TOW anti-chars.
    • AH-1E : Version redessinée et ré-armée de l’AH-1S (canon de 20 mm M195)
    • AH-1F : Version redessinée et améliorée des AH-1S, F, P, E Cobras de l’US Army.
    • Model 249 : Version expérimentale avec quatre rotors.
  • Model 309 King Cobra : Version expérimentale propulsée par le moteur Lycoming T-55-L-7C.

Bi turbine

  • AH-1J SeaCobra : version utilisée par les Marines dans des opérations aéronavales au Viêt Nam[4]. Il avait un canon tri-tube de 20mm en tourelle sous le nez.
  • AH-1J International : Version pour l’exportation du AH-1J SeaCobra.
  • AH-1T : Version améliorée du SeaCobra
  • AH-1W SuperCobra : (Whiskey Cobra)
  • AH-1Z SuperCobra : (Zulu Cobra, Viper), version poussée du AH1-W SuperCobra qui a l’avantage d’avoir plus de 80 % de ses pièces communes avec le Huey UH-1Y, autre mise à niveau en cours des hélicoptères du corps des Marines. Cette mise à niveau permet aux cellules de prolonger leur potentiel de vie de plus de 10 000 heures afin de dépasser l’année 2020. Le AH-1Z reprend le rotor quadripale en composite du Bell 430, rotor réalisé avec un minimum de pièces. Sa vitesse maximale avoisine les 300 km/h et à un rayon d’action triplé par rapport à AH-1W grâce à des réservoirs supplémentaires.
  • Cobra Venom : Version proposée pour le Royaume-Uni.
  • Model 309 King Cobra : Version expérimentale propulsé par deux moteurs.

Aujourd’hui pleinement intégrés dans les arsenaux aériens les hélicoptères de combat continuent de surprendre. Malgré leur supposée fragilité comment des machines aussi légères peuvent-elles emporter un armement aussi conséquent qu’un canon-mitrailleur, des paniers à roquettes et des missiles antichars voire air-air ? La réponse est simple : l’hélicoptère de combat n’a plus grand chose à voir avec les balbutiantes machines de l’après-guerre. Mais si on y regarde de plus près tous les hélicoptères de combat contemporains ont en commun leur architecture générale qu’ils doivent à celui qui historiquement fut le premier d’entre eux : le Bell AH-1 Cobra.

Et pourtant ce ne sont pas les Américains qui les premiers eurent l’idée de développer des hélicoptères spécifiquement adaptés à des missions de combat. Cette paternité revient à une poignée d’ingénieurs et d’officiers français durant les premières années de la guerre d’Algérie. Cependant leurs hélicoptères n’étaient que des Alouette II, Bell 47, ou encore Sikorsky S-58 dotés à la hâte de mitrailleuses et de lance-roquettes pour permettre un soutien armé aux hélicoptères d’assaut qui opéraient alors dans le djebel. La France avait inventé l’assaut héliporté, l’Amérique allait lui donner ses lettres de noblesse.

En janvier 1962 tirant les enseignements de la guerre d’Algérie le Pentagone émit une fiche programme visant à la dotation d’un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque au sol pour les besoins de l’US Army. En fait l’hélicoptériste Bell travaillait déjà sur un tel appareil en lien justement avec les généraux américains. Désigné Bell Model 207 Sioux Scout cet appareil était en fait un dérivé redessiné et armé du Bell 47. Les ingénieurs américains avaient poussé les développements français en matière d’armement au maximum, quitte à devoir redessiner la machine. Malheureusement le Model 207 demeura à l’état de prototype, ses capacités de combat ne satisfaisaient nullement les décideurs fédéraux.

Mais l’hélicoptériste avait une autre carte en main. Depuis plusieurs mois il travaillait sur un autre programme, nettement plus ambitieux. Désigné Bell Model 209 celui-ci reprenait plusieurs éléments structurels du Model 205, et ce afin de réduire au maximum les coûts de recherches et développements. Par rapport au Model 207 le nouvel hélicoptère tranchait par son architecture générale. Quand en janvier 1965 les plans et vues d’artiste de l’appareil furent présentés aux généraux américains ils décidèrent de mettre la main à la poche, à hauteur d’un peu plus d’un million de dollars (une somme bien plus importante à l’époque qu’aujourd’hui) et commandèrent un prototype.

Extérieurement le Bell Model 209 se présentait sous la forme d’un hélicoptère monoturbine doté d’un rotor principal à double pales. Mais ce qui surprenait alors le plus provenait de son cockpit : celui-ci était de type biplace en tandem, avec un pilote à l’arrière et un officier armement et tireur à l’avant. Cette architecture reprenait donc plus ou moins les codes de l’aviation de chasse mais en les inversant. Pour le reste il était doté d’un train d’atterrissage rétractable et deux toutes petites ailes, appelées des moignons de voilure. Celles-ci n’avaient nullement un rôle de portance mais juste de support pour l’armement de l’appareil. Il se composait d’un canon rotatif tritube de calibre 20mm et d’une panoplie de roquettes de 100mm en paniers. C’est dans cette configuration, et sous l’immatriculation civile N209J, que le prototype réalisa son premier vol le 7 septembre 1965.

À cette époque l’Amérique était déjà engagée dans une guerre totale contre les forces communistes au Vietnam, et le Bell Model 209 représentait une arme de choix pour ses opérations terrestres. L’hélicoptère fut donc commandé sous la désignation de AH-1G Cobra. La seule différence notable avec le prototype était le remplacement du train d’atterrissage tricycle escamotable jugé trop onéreux par un train à patins plus classique et meilleur marché. Du fait de ses nombreuses pièces communes avec le Model 205 le surnom de HueyCobra lui fut souvent attribué par les équipages de l’US Army.

Les premiers Bell AH-1G Cobra firent leur apparition au-dessus du Vietnam au cours de l’été 1967. Ils étaient entré en service en juin de cette année là et filèrent directement au front. Au total entre 1967 et 1973 Bell livra 1110 hélicoptères de ce type à l’armée américaine. Un peu plus de trois cents furent perdus en opérations, tant de la part de l’ennemi que d’accidents imputables au pilotage. Il faut dire que le Cobra avait la réputation de ne pas être un hélicoptère très facile pour un pilote inexpérimenté. Les 1400 chevaux de sa turbine T53-13 avaient la réputation de donner parfois un peu « trop » de puissance.

Il faut souligner qu’une cinquantaine de ces hélicoptères fut transformé en TAH-1G, une version d’entraînement à double commandes dont l’armement se limitait au seul canon de 20mm et à deux paniers à sept roquettes. Quelques AH-1G virent leur armement « de nez » modifié. Le canon de 20mm fut déposé au profit d’une tourelle TAT dotée d’une mitrailleuse type Minigun à six tubes de calibre 7.62mm et d’un lance-grenade de 40mm. Cet armement était particulièrement adapté aux opérations de soutien aux Marines lors de leurs opérations de débarquements.

Cependant le Bell AH-1G fut considérée comme une des meilleures, et des plus symboliques, armes américaines de la guerre du Vietnam. Les Cobra furent intégrés dès 1968 aux opérations de récupération des pilotes et équipages tombés en territoire ennemis, apportant un soutien autant armé que psychologique aux militaires en péril.

Durant la guerre du Vietnam l’hélicoptériste Bell a décidé de donner naissance à l’AH-1J Sea Cobra, une version biturbine spécialement adaptée aux besoins de l’US Marines Corps.

Après la fin du conflit des marchés d’exportations s’ouvrirent auprès des alliés traditionnels de l’Amérique. Dans le même temps Bell travailla à des versions dérivées du AH-1G, c’est ainsi que naquirent les AH-1E, F, P, Q, et S. Plusieurs d’entre-eux furent d’ailleurs des conversions de AH-1G. La particularité notable du AH-1Q résidait dans sa capacité à tirer des missiles antichars TOW.

Des Bell AH-1 Cobra furent fournis aux pays suivants : Bahreïn, la Corée du sud, l’Espagne, Israël, le Japon, la Jordanie, le Pakistan, la Thaïlande, et la Turquie. Plusieurs d’entre-eux les avaient déjà retirés du service en 2015. Il est à noter qu’Israël utilisa ses Cobra à plusieurs reprises au combat, notamment contre des positions terroristes du Hezbollah. Plus près de nous la Jordanie a engagé en 2015 une partie de ses AH-1F dans la guerre contre l’organisation djihadiste Daech, il s’agissait pour certains d’entre-eux d’hélicoptères ayant auparavant appartenu à Israël.

Au sein de l’US Army les derniers Cobra ont quitté le service actif en 2001 laissant aux seuls McDonnell Douglas AH-64 Apache la mission d’hélicoptères de combat.

Il est à noter qu’aux États-Unis la désignation Bell 209 ne concerne pas exclusivement le prototype mais aussi les versions civiles de cet hélicoptère de combat. En effet une trentaine d’entre-eux servent dans divers organismes parapubliques pour la lutte contre les feux de forêts. Ces appareils sont appelés Fire-Cobra. Ils mènent notamment des missions de reconnaissance anti-feu aux moyens de puissants systèmes de détections. Ce sont d’anciens AH-1P et AH-1S ayant auparavant appartenu à l’US Army. Bien entendu ils n’emportent plus aucun armement létal.

Aujourd’hui en phase d’obsolescence vis à vis des hélicoptères de combat existants, tel l’Eurocopter EC665 Tigre ou encore le Kamov Ka-52, le Bell AH-1 Cobra n’en demeure pas moins l’hélicoptère de combat de référence, son mètre étalon. Plusieurs font aujourd’hui le bonheur des musées aéronautiques du monde entier, et par ailleurs un ancien AH-1F est utilisé par le société productrice de sodas Red Bull pour des vols promotionnels.